06 Apr
06Apr

(Texte inspiré par Sheller William)


Aujourd’hui, l’orage est planté dans la tête brisée du gamin. Il se souvient du vieux chien et de la maison jolie. Dès la présentation, Nicolas ne souhaitait dire bonjour au monsieur à la main bien épaisse. Déjà, il pressentait son malheur ! 

Intuitivement, Nicolas savait que le diable était présent. Les autres, ceux qui l’avaient emmené, faisaient semblant de rien. Nicolas veut pas rester ici.

Mais on installe le petit dans la chambre au-dessus de l’escalier. On lui dit qu’il doit être raisonnable, qu’il dormira bien mieux dans un grand lit de deux. Dans l’air, l’odeur du tabac froid et une seconde qu’il ne connaît pas.

Enfin viennent les adieux, ils le laissent là, sans défense, avec le monsieur qui n’a pas que la main bien épaisse. Et depuis c’est l’enfer trois fois semaine. Émietté de l’intérieur, au début déchiré de l’extérieur, Nicolas voulait rester chez lui. Je comprends maintenant pourquoi.

 
Combien de Nicolas de nos jours dans notre civilisation ? Combien ?

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